L’essentiel de la problématique du projet tient dans l’équation suivante : Comment intégrer un bâtiment d’une telle échelle dans un site en pente totalement dégagé et comment concilier les diverses échelles de lecture à la volumétrie imposante d’un édifice adapté à de multiples usages ? La réponse proposée s’est élaborée autour de la notion de paysage : paysage naturel par la mise en scène soignée des abords, paysage artificiel dans le traitement de l’enveloppe bâtie. Ainsi, sur le parallélépipède du bâti, se superpose une peau perforée qui reproduit, en la pixellisant, la silhouette de la ville de Rodez, vue depuis le site. Depuis le mail, depuis l’esplanade d’expositions extérieures et depuis les environs et la ville, les pixels s’assemblent pour former un paysage artificiel, une illusion d’optique du reflet de Rodez dans le miroitement de l’enveloppe métallique du bâtiment. Cet étonnant paysage artificiel se combine ainsi au paysage naturel alentour. Le parking, étiré en longues lanières étagées sur les courbes de niveaux, est largement arboré et forme, depuis le mail d’accès, un filtre végétal adoucissant le rapport d’échelle. Multiple dans ses usages, multiple dans sa perception, le Parc des Expositions et des Loisirs de Rodez joue du registre combiné de la technique et de la convivialité, de l’intégration et de l’innovation, de l’artifice et du paysage.