A l’instar de la Maison Jim Thompson à Bangkok, qui formalise, dans la mégapole thaïlandaise, un havre de paix condensant exubérance d’un paysage tropical et intimité feutrée des habitations colorées locales, les boutiques Jim Thompson reproduisent cette juxtaposition d’univers. Une vaste surface centrale symbolise le jardin tropical, clôturée par un fond de scène fait d’un rideau de soie verte et plissée, où s’accrochent et grimpent des étagères supports d’objets. Insérées dans le rideau, des portes épaisses distribuent une série d’alcôves, pièces intimes aux tonalités de bois sombres, de marbre vert, d’éclats dorés, qui regroupent vêtements ou accessoires, dans une mise en scène combinant dialectique orientale et occidentale. A l’interface entre l’espace public et la boutique, les vitrines sont des univers clos, à la scénographie soignée et changeante, reflétant l’univers de la marque. Seule la porte d’entrée vitrée laisse percevoir, comme le portail du jardin, l’espace et les ambiances intérieures.